Il y a des rencontres que l'on savoure, que l'on se remémore sans cesse et que l'on a envie de garder pour soi, de les laisser dans son jardin secret parce que vous vous reconnaissez tellement dans l'autre, que cela touche le monde de l'intime. Difficile alors d'en parler. Et cette rencontre en fait partie.
Rencontre d'autant plus magique qu'elle est épistolaire, vous savez cette correspondance, cet échange qui ne se fait que par lettres et dont on annonçait la mort avec l'avènement d'internet, de la téléphonie mobile, des emails, etc... (Entre nous soit dit vu la profusion de blogs, emails et sms transmis, etc... l'écriture n'aura jamais connu un tel essor dans toute l'histoire de l'humanité !).
C'est grâce à Céline (http://lesbonsplansdecastres.over-blog.fr/), celle que j'appelle ma Greeters Castraise, que j'ai fait la connaissance de Maria de la boutique Gaïa.
Nous avons échangé simplement sur facebook tout d'abord, puis j'ai reçu d'elle un long témoignage émouvant, sincère, authentique et tellement bien écrit que malgré et à cause de toutes les lectures que j'en ai faites, j'ai mille fois pensé lui demander de le publier tel quel sur mon blog. Chose promise, chose due : je ne le ferais pas.
Il me faut donc désormais vous parler d'elle. Vous parler d'elle sera forcément vous parler de moi, mais aussi de vous je crois.
Alors campagne présidentiielle oblige (et nous sommes, nous français, des fans de politique), je vais orienter cet article délibérément.
Il y a une dizaine d'années de cela, j'ai eu l'opportunité de lire un papier que je trouvais épatant à l'époque tellement il me paraissait futuriste et qui s'intitulait "les nouveaux entrepreneurs" que je vous invite à lire : link.
Je suis persuadée que tous "Les gens d'ici" que j'ai rencontrés vont se reconnaître dans la définition du nouvel entrepreneur.
Ce sont ces nouveaux entrepreneurs qui font l'économie d'aujourd'hui et qui rende notre futur possible.
Car loin de la crise économique européenne, loin des querelles de politiciens, loin de tout ce brassage d'air, il y a des personnes qui ont retroussé leurs manches, qui travaillent, qui ont une éthique, qui prennent conscience des dangers de la surconsommation, de la pollution, qui ont compris qu'il fallait travailler dans le respect de l'autre et de l'environnement.
Ces entrepreneurs qui ont fait fi de l'absurdité de notre administration, de la frilosité de nos banques, des a priori, de la crise et qui ont malgré tout réussi.
Il sont 1, 2, 3, ils sont moi, ils sont vous, ils sont Maria.
Dans la détermination et le courage de Maria à créer sa petite entreprise en pleine crise économique, je vois tout le courage et la détermination des tarnais, des gens du Midi "à qui ont l'a fait pas" comme disait notre Fabrice Lucchini national à notre non moins national Francis Cabrel.
J'ai envie de dire à nos hommes politiques de quitter la capitale et de venir à la rencontre de ces nouveaux entrepreneurs français, de leurs conjoints, de leur famille et de leur demander de raconter comment eux, "tout petits" qu'ils étaient, ont réussit là où tous nos énarques disent qu'on ne peut qu'échouer de nos jours et qu'ils fassent preuve d'humilité, qu'ils écoutent.
Peut-être trouveront-ils enfin les solutions à cette fameuse crise ?
Fi, donc des oiseaux de mauvais augure, Maria a réussi à créer et ouvrir sa boutique dans Castres, ville que l'on dit sinistrée commercialement, en 5 mois fin 2011 ! En plein crasch économique ! Et elle a suivi toutes les procédures longues et pénibles qui sont demandées, que dis-je réclamées, imposées lors de la création d'une entreprise et qui se retrouvent dans un document intitulé : "business plan".
Ah ce fameux business plan !
Sincèrement, la quête du Graal à côté de l'élaboration d'un business plan c'est rien. Parce qu'autant d'organismes, de personnes à qui vous allez devoir présenter votre business plan, autant de business plan vous allez devoir élaborer. On sent le vécu là ? Vous avez raison (Quand je vous disais que l'histoire de Maria c'était mon histoire...).
Et vous savez quoi ? Ce qui est honteux, intolérable (Là imaginez Fabrice Lucchini qui parle) c'est que sa boutique eh bien elle marche, elle plaît, les clients adorent ce concept de nouveaux commerces et ce type de nouvel entrepreneur !
Maria, nos routes se sont certainement croisées dans les rues de Castres que vous aimez autant que moi, j'en suis persuadée. Je suis également persuadée que de vous rencontrer nous auraient donné des ailes à mon mari et moi lors de la création de notre bureau d'études.
Dites Maria, en plus d'ouvrir votre si jolie boutique à d'autres artisans/commerçants, vous ne voudriez pas raconter aux plus grands nombres l'aventure que vous vivez ? En tout cas moi j'adorerais et je serais votre plus fidèle lectrice.
Pour en savoir plus :
http://www.laboutiquedegaia.com/
https://www.facebook.com/LaBoutiqueDeGaia